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Vitamine D et enfants autistes : une étude de 2016 prouve l’efficacité d’une supplémentation

Vitamine D et enfants autistes : une étude de 2016 prouve l’efficacité d’une supplémentation

Soleil

Ayant visionné récemment une vidéo de la chaîne YouTube NutritionFacts réalisée par le Dr. Greger, portant sur l’efficacité de la vitamine D vis-à-vis des enfants autistes, j’ai souhaité traduire et adapter le contenu en français. J’espère que ces informations vous seront bénéfiques. Vous pourrez trouver l’original de la vidéo ici : Dietary supplements for autism

Ces dernières années, je me suis rendu compte de l’importance de la vitamine D, et du fait que la majorité des Français manquent de cette vitamine essentielle.

L’importance de la vitamine D

Structure de la vitamine D

On entend souvent que la vitamine D est importante pour les os, en permettant la fixation du calcium dessus. Mais son rôle ne se limite pas à cela…

Bénéfique pour les os, mais pas que…

Tout d’abord, la vitamine D a un rôle fondamental et agit sur plusieurs sphères, notamment la sphère neuronale. Deux études de 2013 et 2016 ont montré qu’elle régule l’expression de plus de 200 gènes (Cannell & Grant, 2013 ; Saad, Abdel-Rahman et al., 2016).

Il semblerait aussi que la vitamine D agisse sur la structure et le fonctionnement du cerveau. Ainsi, la carence en vitamine D chez la femme enceinte peut avoir un impact négatif sur le fœtus, à savoir un retard de croissance et un risque accru d’autisme (Eyles, Burne, & McGrath, 2013 ; Grant& Sole, 2009 ; Noriega & Savelkoul, 2014).

En outre, des études ont montré que la carence en vitamine D était associée à des troubles du spectre autistique. Dans les données de notre étude, les chercheurs ont observé que 57 % des enfants présentant des troubles autistiques avaient une carence en vitamine D, tandis que 30 % parmi les autres enfants avaient même une insuffisance, ce qui est plus grave qu’une carence (Saad, Abdel-Rahman, et al., 2016).

Venons-en maintenant à l’étude objet de cette vidéo.

L’étude en question

En 2016, une étude a été publiée en vue d’estimer l’intérêt de supplémenter des enfants autistes en vitamine D.

Le résultat de cette étude réalisée en Égypte a été relaté en janvier 2018, dans le journal de la psychologie de l’enfance et de la psychiatrie.

Ce qui différencie cette étude des autres, c’est qu’elle est très rigoureuse. C’est en effet une étude avec placebo, avec répartition aléatoire des participants, avec double aveugle.

Elle a été effectuée sur un groupe initialement de 120 enfants, réduit à la fin de l’étude à 109 enfants. Il s’agissait de 85 garçons et 24 filles âgés de 3 à 10 ans, atteints de troubles du spectre autistique. Les deux groupes avaient plus ou moins les mêmes scores dans les examens jaugeant la sévérité des troubles autistiques.

Le premier groupe a été supplémenté en vitamine D pendant 4 mois, tandis que l’autre a reçu un placebo.

La dose était de 300 Unités Internationales (UI) par kg et par jour, sans toutefois dépasser les 5000 UI par jour.

Résultats de l’étude

D’abord, l’étude a constaté que la supplémentation a été bien tolérée par les enfants atteints de ces troubles du spectre autistique.

Les enfants ont été examinés par deux psychologues différents et un psychiatre.

Il en ressort une amélioration significative de la situation des enfants du groupe expérimental, ayant été supplémenté en vitamine D. En revanche, il n’y a pas eu cet effet sur le groupe qui n’a pas été supplémenté.

Ainsi, le groupe vitamine D a vu le score de l’échelle d’évaluation de l’autisme infantile passer de 36,8 en moyenne à 30,3, ce qui représente une amélioration sensible.

Des effets positifs visibles ont été observés chez les enfants traités à la vitamine D, concernant par exemple l’interaction avec les gens, l’imitation, l’utilisation des objets ou le temps d’écoute

Il apparaît que 62 % des enfants du groupe vitamine D ont connu une diminution de symptômes comme des mouvements de mains répétitifs, de bruits, de sauts et de comportements restreints, tandis que ce chiffre était de 25 % seulement concernant le groupe placebo.

On observe aussi une baisse forte de l’irritabilité, et une amélioration sensible de la sociabilité. De même, on trouve une baisse globale de l’hyperactivité et des propos déplacés, ainsi qu’une amélioration générale du comportement.

Au final, seuls trois patients parmi les 55 n’ont pas vu de réelle amélioration des symptômes.

Ces tendances positives ne se retrouvent pas dans le groupe placebo. En effet, le score général sur l’échelle évaluant l’autisme infantile est resté assez stable, passant de 37,1 à 36,4.

Les chercheurs ayant effectué cette étude avertissent tout de même qu’il faudrait une étude à plus large échelle pour valider l’efficacité de la supplémentation en vitamine D, dans le cadre de l’autisme.

Il est intéressant de noter que cette étude n’a pas été financée par un laboratoire particulier, puisque les scientifiques ont fait l’étude sur les fonds alloués pour la recherche.

Conclusion : une supplémentation en vitamine D paraît bénéfique

La supplémentation en vitamine D semble donc conseillée pour les enfants autistes.

Je rajouterais qu’elle est importante pour le reste de la population ; effectivement, j’ai parlé il y a peu avec un ami interne en médecine, et il me disait que presque tous les Français manquaient de vitamine D.

À titre personnel, je me supplémente quasiment tous les jours, en prenant quelques gouttes de ZymaD. Il s’agit la vitamine D3, mieux assimilable que la vitamine D2, et chaque goutte contient 333 UI (N.B. : Ceci n’est pas un produit sponsorisé).

Néanmoins j’ai conscience que la supplémentation n’est pas la solution idéale, puisque l’exposition au soleil est préférable.

Par ailleurs, prenez des aliments qui contiennent de la vitamine D, comme les poissons gras, le foie de veau ou de morue, ainsi que les œufs ou le lait entier. En effet, l’alimentation permet d’assurer un léger apport en vitamine D.

L’huile de foie de morue semble assez riche en vitamine D. Toutefois, la morue (aussi connue sous le nom de cabillaud) est un poisson menacé ; il paraît judicieux de préférer les petits poissons gras comme les sardines, harengs ou maquereaux, moins menacés et également moins concentrés en métaux lourds.

Quoi qu’il en soit, je vous conseille de faire des analyses pour estimer votre taux de vitamine D, et si besoin de vous complémenter en vitamine D3 (celle qui est la mieux assimilable).

Prenez soin de votre santé, pour votre bien et celui de vos proches !

Liens utiles

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27868194#
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/jcpp.12788

2 réponses

  1. fateh dit :

    merci pour ce bon post

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