Le palindrome de la sourate 74
« Ô toi (Mouhammad), le revêtu d’une cape ! Lève-toi, puis avertis. Et proclame la grandeur de ton Seigneur. »
Coran, sourate 74, « Al Moud-dath-thir », versets 1-3
Le troisième verset de cette sourate se lit, en arabe :
وَرَبَّكَ فَكَبِّرۡ
[Wa rab-baka fakab-bir]
La lettre و [waw], au début de la phrase, a comme sens courant la conjonction « et ». Ici, elle a une fonction accessoire à la phrase principale, qui commence juste après cette lettre.
Dans cette séquence :
La première lettre est ر [ra], la dernière est ر [ra] ;
La deuxième lettre est ب [ba], l’avant-dernière est ب [ba], avec une chad-da (ّ) à chaque fois, qui indique le redoublement de la consonne ;
La troisième lettre est ك [kaf], l’avant-dernière est ﮐ [kaf] ;
La quatrième lettre, qui fait la jonction des deux parties, est le ﻓ [fa].
Ainsi, en arabe, le passage peut se lire dans les deux sens :
Il s’agit d’un palindrome ; notons qu’il en existe aussi en français, mais ils sont le plus souvent vides de sens, comme : « Ésope reste ici et se repose ». Or, ici le palindrome a une signification propre, en plus de cela il s’imbrique parfaitement dans la sourate, rimant avec les versets précédents et suivants (les dix premiers versets de cette sourate riment en « r »)
La traduction en français (ou en toute autre langue) ne parvient pas à retranscrire ce palindrome ; cela souligne l’importance d’étudier le texte original en arabe, pour en comprendre la profondeur.
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2 réponses
Super comme affiche
merci