La sourate 91, intitulée « Ach-Chams » (« le soleil » [1]), aurait été révélée assez tôt, au début de la période mecquoise. Elle est très courte, étant composée de 15 versets.
Cette sourate se distingue par ses rimes accordées : en effet, le son « ha » se répète à chaque fin de verset. De plus, on retrouve aussi cette syllabe à l’intérieur même de ces versets : au total, le son « ha » est présent 20 fois dans la sourate (voir l’encadrement ci-dessous).
En arabe, cela donne un texte
d’une grande beauté, d’un très haut niveau poétique (voire inimitable –
un linguiste arabe peut en attester).
Mais il ne s’agit pas de poésie
frivole : ici, la sourate parle de la création d’Allah ainsi que des
« gagnants » et des « perdants » (au Jour de la
Résurrection). Elle évoque aussi le peuple des Thamoūd, qui ont désobéi à leur prophète Sālih en tuant la chamelle d’Allah, et ont péri par cette
transgression. C’est un avertissement et une exaltation de la création divine.
Ainsi, la puissance du texte est
à la hauteur du message transmis.
Ces versets saisissants, ajoutés les uns aux autres, forment un ensemble trop élaboré pour provenir d’un être humain. C’est ainsi que de nombreuses personnes ont embrassé l’islam du vivant de Mouhammad, après l’avoir entendu réciter des versets du Coran [2].
À notre époque, il est plus difficile d’appréhender la perfection de ce texte, car beaucoup d’entre nous ne maîtrisons pas l’arabe et encore moins l’arabe littéraire. Un travail de recherche est donc nécessaire pour comprendre la splendeur littéraire du Coran.
Si vous êtes intéressé(e) par ces aspects singuliers du Coran, nous vous invitons à découvrir notre livre « Miracles et signes divins dans le Coran » :
[2] Soulignons qu’à cette époque, le Coran n’existait pas encore sous forme écrite : il était révélé au fur et à mesure, en grande partie par l’Ange Gabriel, et les versets étaient mémorisés par Mouhammad.
2 réponses
Super comme affiche
merci