Les rimes identiques de la sourate « la caverne » (Al-Kahf)
La 18ème sourate, intitulée « La Caverne » [Al-Kahf] tient une place particulière dans la tradition islamique : il est conseillé de la lire chaque vendredi pour en tirer divers bienfaits.
Cette sourate comporte 110 versets et s’étale sur 12 pages (environ 30 minutes de lecture pour quelqu’un maîtrisant correctement l’arabe). Or, chacun de ces 110 versets riment systématiquement en « -a ».
En effet, la quasi-totalité des versets finissent tous avec un alif : ا (son « -a ») ou avec un lam-alif : لا (son « -la »). Parfois, ce ne sont pas ces lettres qui sont situées en dernier, mais le son « -a » reste cependant prononcé en fin de verset.
Ce qui étonne est que la sourate aborde parallèlement des sujets très variés, et renferme diverses sagesses. Elle aborde ainsi l’épreuve des hommes sous quatre aspects :
- l’épreuve par la religion (des jeunes se réfugient dans une caverne pour préserver leur culte monothéiste),
- l’épreuve par les biens (un homme jouit de nombreux biens mais n’est pas reconnaissant envers Allah),
- l’épreuve par la science (Moūssā ne comprend pas le sens des événements qu’il vit et a besoin d’une explication d’un savant),
- l’épreuve par le pouvoir (un dirigeant est éprouvé quant au pouvoir qu’Allah lui a donné).
Tout s’articule avec ordre, tant dans la fond que dans la forme, puisque les rimes identiques des 110 versets contribuent à faire naître une harmonie de l’ensemble.